L’histoire du groupe Harmonium

L’histoire du groupe Harmonium

L’œuvre d’Harmonium est principalement  celle de Serge Fiori. Dans sa jeunesse, Fiori fait des spectacles avec son père. Un jour, il réalise que faire des chansons sur demande fait plaisir aux auditeurs. Il pratique, écoute beaucoup de musique pour être capable de jouer n’importe quelle demande. Ainsi, il apprend à improviser. Peu à peu, en faisant différents petits contrats dans des bars, des projets artistiques ici et là, en rencontrant des artistes en devenir, dont Michel Normandeau et Louis Valois, membres du groupe qui allait devenir Harmonium, Serge Fiori développe son approche artistique et ses qualités de musicien. La découverte d’une douze cordes Norman l’inspire et il finit par trouver un son qu’il aime. Il trouve des méthodes de composition, explore sa voix, apprend à composer en français. Un jour, Michel arrive avec une illustration trouvé à la bibliothèque de l’université de Montréal. Cette image montre un musicien du Moyen-Âge portant de nombreux instruments. Leur groupe est baptisé Harmonium et l’illustration deviendra le symbole du groupe et la pochette du premier album.

Après plusieurs refus, leur gérant réussi à trouver une maison de disque qui veut s’engager dans leur projet. Leur premier album éponyme paraîtra en 1974. Il comporte 9 chansons : Harmonium, Si doucement, Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie, Vieilles courroies, 100,000 raisons, Attends-moi, Pour un instant, De la chambre au salon, Un musicien parmi tant d’autres.

Leur deuxième album, sorti un an plus tard (1975), impliquera l’apport de Pierre Daigneault aux instruments à vent et de Serge Locat au mellotron. Judi Richard chantera sur Histoire sans parole. Cet album a été initié par cette pièce que Serge Fiori considérait comme une cinquième saison. En plus de cette dernière, on y retrouve 4 chansons pour les 4 saisons (Vert, Dixie, Depuis l’automne, En pleine face) .

Il faut mentionner que Michel Normandeau a contribué à plusieurs chansons des trois albums en encadrant et soutenant Serge Fiori dans ses démarches. Mais Vert est une des rares chansons du répertoire d’Harmonium qui ait été écrite principalement par Michel Normandeau.

Le troisième album, l’Heptade, paru un an plus tard, en 1976, a demandé l’apport d’encore plus de musiciens (Denis Farmer à la batterie, Robert Stanley à la guitare, Libert Subirana aux instruments à vent, Pierre Bertrand, Estelle Ste-Croix, Richard Séguin et Monique Fauteux comme choristes) et une orchestration géniale de Neil Chotem, jouée par un orchestre symphonique. Le concept de cet album s’attaque à décrire les différents niveaux de conscience, ou 7 chakras principaux. Il comporte des intermèdes instrumentaux et 7 chansons : comme un fou, chanson noire, le premier ciel, l’exil, le corridor, lumières de vie, comme un sage. Monique Fauteux chante la voix principale de Corridor.

La tournée de l’Heptade est longue et épuisante. De plus, Serge Fiori fait de l’anxiété. Il souffre de plus en plus, peut-être dû à des séquelles d’un bad trip qu’il a fait au collège. Ce bad trip a peut-être ouvert Serge Fiori à des dimensions spirituelles et ainsi inspiré dans ses compositions mais il l’a aussi peut-être fragilisé. Pourtant, Fiori montrera une force tout au long de sa carrière. Il mettra fin à en Harmonium en 1978.

Pour des renseignements supplémentaires très intéressants:

  1. Thériault. Serge Fiori, s’enlever du chemin. Montréal. 2013.